Fenster zum Sommer (Une fenêtre sur l’été)

Réalisateur: Hendrik Handloegten
Année: 2011
Avec: Nina Hoss, Lars Eidinger, Mark Waschke, Fritzi Haberlandt

RESUME

Juliane, fraîchement séparée de son compagnon, passe quelques jours de vacances en Finlande avec son nouvel amant, August. Soudain, elle se réveille à Berlin, comme si ces vacances n’avaient jamais existé. Philippe son ex-compagnon lui rappelle un rendez-vous, sa collègue Emily ne semble pas non plus au courant de changement dans sa vie. Cette idylle amoureuse n’était qu’un rêve ? Un jour Juliane croise August qui ne se souvient pas d’elle, il semble que le cours du temps ait changé. Juliane va devoir trouver la solution pour briser cette boucle temporelle.

INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES

  • Le film est basé sur le roman de l’écrivain autrichien Hannelore Valencack, « Zuflucht hinter dem Zeit », paru en 1967. Le livre a été réédité dix années plus tard sous le titre « Das Fenster zum Sommer ».
  • Le film a reçu trois nominations, notamment au Festival du Film Allemand de Paris.

NOTE PERSONNELLE

Fenster zum Sommer est un film qui traite de la sensation de déjà vu associée au thème de la deuxième chance. Les critiques ne sont pas toujours élogieuses à sont sujet, elles lui reprochent, mais à juste titre, une certaine complexité. En effet, la construction parfois un peu alambiquée égare quelque peu le spectateur. Personnellement, il m’a fallu un petit temps pour ordonner les événements et comprendre où l’on souhaitait nous amener, d’autant plus que j’ai vu le film sans sous-titre. Néanmoins, les évènements finissent par nous saisir et donner l’envie de démêler cette boucle de temps dont le personnage lui-même tente de s’extirper. Par ailleurs, le film est une adaptation d’un livre. Ainsi, il est aussi possible de comparer comment la question du temps est traité à l’écris. Voici une œuvre audacieuse qui sort de l’ordinaire.

Oh Boy

Réalisateur: Jan Ole Gerster
Année: 2013
Avec: Tom Schilling, Katharina Schüttler, Justus von Dohnanyi

RESUME

Presque trentenaire, en proie à une crise existentielle, Niko se retrouve dans une ballade nocturne mouvementée. Au gré des rencontres, il est amené à faire un point sur sa vie ; une vie sans dessus dessous : l’arrêt prématuré de ses études, une petite amie lasse de ses indécisions, un père qui lui coupe les vivres…

INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES

  • Oh Boy est le premier long métrage de Jan Ole Gerster.
  • Le film a été récompensé dans de nombreux festival et a fait l’ouverture du festival du cinéma allemand à Paris en 2013.
  • La paternité a permis à Tom Schelling de décrocher le rôle. En effet, son apparence jugée trop juvénile disparue, semble t-il, lorsqu’il devint père, lui permettant ainsi de décrocher le rôle. Concernant les autres acteurs, la plupart sont inconnus, simplement des voisins du réalisateurs.
  • Petite réference au cinéma français…En effet, bien qu’il s’agisse d’une coïncidence selon le réalisateur, Oh Boy rappelle pourtant les films de la Nouvelle Vague. En particulier, la jeune fille dans la première scène qui porte une coupe de cheveux à la garçonne comme l’actrice Jean Seberg dans le film « A bout de souffle » de Jean-Luc Godard.

NOTER PERSONNELLE

Oh Boy est le film grâce auquel j’ai découvert l’acteur Tom Schilling. Il dresse le portrait doux et amer d’un adolescent de vingt quatre ans emporté dans une dérive existentielle.  Bien qu’on ait souvent envie de secouer ce personnage parfaitement interprété par Tom Schilling, il n’est pas question de s’ennuyer. On se laisse simplement entraîner dans ses tribulations d’une nuit, en quête d’un café qu’on rechigne à lui servir. Le tout est rythmé par des rencontres improbables et empreintes de mélancolie enveloppées par une musique jazzy qui n’est pas sans rappeler les films de Woody Allen. Embarquez pour une balade nonchalante dans un Berlin nocturne loin des ambiances de cartes postales. Quiconque peut se reconnaître dans ses questionnements inhérents à cette transition vers l’âge adultes. C’est aussi l’occasion de découvrir l’œuvre d’un réalisateur émergent.