Landrauschen

Réalisatrice: Lisa Miller
Année: 2018
Avec: Nadine Sauter, Heidi Walcher, Volkram Zschiesche

LE FILM

Il en résulte un film peu conventionnel où l’on suit le parcours de Toni, une jeune femme fraîchement diplômée. Toni a étudié et vit à Berlin. Malgré ses diplômes et plusieurs stages, elle ne parvient pas à trouver du travail. Pour des problèmes d’héritage elle retourne dans son village natal, en Bavière. Elle y reste quelque temps, trouve un travail de reportrice locale pour lequel elle est surqualifiée. Là-bas, elle rencontre Rosa, avec qui elle passe un été mouvementé avant d’être rattrapé par des questions existentielles.

Landrauschen que l’on peut qualifier de « Heimatfilm » est un véritable coup de cœur du Festival Max Ophüls Preis 2018, c’est pourquoi j’avais très envie de partager cette belle découverte. L’histoire nous plonge dans l’atmosphère authentique d’un village bavarois avec ses personnalités atypiques, son dialecte (d’ailleurs ces passages sont sous-titrés en allemand, « Hochdeutsch »), et ses us et coutumes. Si l’affiche possède un aspect très kitch, pas très reluisant, en revanche l’histoire, elle, n’a rien de kitsch. On suit avec délectation le retour, dans son village natal, de cette jeune femme en proie à une crise existentielle. Une confrontation s’établit entre la vie urbaine et rurale dans un esprit burlesque, sans pour autant s’enliser dans les stéréotypes. Une comédie satirique qui fait sourire et réfléchir ; et une première œuvre prometteuse pour la réalisatrice.

INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES

  • La réalisatrice s’est inspirée de la pièce de théâtre « Scherz, Satire, Ironie und tiefere Bedeutung » de Christian Dietrich Grabbe.

SITE OFFICIEL: Pour plus d’information vous pouvez visitez le site officiel du film.

A ECOUTER: Une courte intervie de l’équipe du film pendant le Festival Max Ophüls Preis: Landrauschen: « Dekonstruktion des Heimatfilms »

Love Steaks

Réalisateur: Jakob Lass
Année: 2016
Avec: Franz Gorowski, Lana Cooper, Ey-Katrin Weiss

LE FILM

Une comédie romantique peu conventionnelle dans laquelle une cuisinière à l’énergie débordante rencontre un masseur introverti. Il en résulte une rencontre singulière entre deux personnalités contradictoire dans les arrière-cuisines d’un hôtel de luxe à travers des dialogues improvisés et des scènes cocasses.

Après avoir vu Transit dans lequel joue Franz Rogowski, j’ai découvert Love Steak où l’on retrouve l’acteur. Film très curieux, dont je souhaitais faire part du fait de sa singularité. Tout d’abord, ce sont l’affiche et le titre qui m’ont profondément intriguée. On conçoit vite qu’il ne s’agit pas d’un film très conventionnel, et c’est effectivement le cas. Il en résulte une œuvre énergique grâce à ce duo que tout oppose mais que ne manque pas d’hardiesse. Le réalisateur a laissé beaucoup de moments d’improvisation aux acteurs et cela se ressent. Les  scènes semblent plus authentiques. Il s’agit d’un film détonnant à expérimenter absolument.

POUR ALLER PLUS LOIN

  • Le film se déroule à l’hôtel Kurhaus Ahrenshoop sur la mer Baltique.
L’hôtel Kurhaus Ahrenshoop
  • Excepté les deux acteurs principaux et Ey-Katrin Weiss, tous les acteurs sont des employés de l’hôtel.
  • Le film a été réalisé selon un ensemble de règles appelées FOGMA à l’instar du concept DOGME 95; sans aucune subventions pendant les études du réalisateur au HFF Postdam.