Le festival du cinéma allemand a lieu au mois d’octobre
au cinéma L’Arlequin à Paris. Il est organisé par German Film avec la
participation du Goethe-Institut Paris.
PRESENTATION DU FESTIVAL
German Films promeut à l’international le cinéma
allemand avec le soutient financier su Ministère de la culture et les médias,
la Filmförderungsanstalt et les organismes de financement régionaux.
Une sélection de longs métrages de fiction et
documentaires, court métrages, film d’animation, avant-première est proposée. Tous
les films sont présentés en version-originale sous-titrée.
Plus d’information sur le site officiel du festival.
Le festival a lieu au mois de novembre en Alsace. Il existe depuis 2005 et a été créé par l’association Alsace Cinéma, devenu RECIT en 2019.
La 16è édition du festival AUGENBLICK aura lieu du 3 au 20 novembre 2020.
« L’objectif
du Festival est de faire découvrir, par le regard de leurs cinéastes, la
culture et la langue de nos pays voisins germanophones. Ainsi chaque année le
public peut voir à travers tout le territoire une trentaine de films, inédits
pour la plupart, diffusés en version originale. »
« La
compétition est au cœur du Festival : 6 films d’Allemagne, d’Autriche ou de
Suisse y concourent, leurs réalisateurs rencontrant le public dans différentes
villes alsaciennes. Elle se clôture par la remise de trois prix : Le Prix du
Jury, décerné par un jury de professionnels européens, le Prix du Public,
décerné par les spectateurs, et enfin le Prix du Public Jeune, décerné par les
spectateurs entre 15 et 20 ans. »
Une
programmation pour les classes de la maternelle au lycée est proposé aux
enseignant d’allemand, ainsi que du matérielle pédagogique pour travailler sur
les films.
Pour les
plus jeunes, entre 15 et 20 ans, un concours de critique de cinéma est organisé
et permet, entre autre, de gagner un séjour à Berlin afin d’assister à la
Berlinale.
Plus d’information sur le site officiel du festival.
Ce festival
a lieu au mois de janvier dans la ville de Saarbrücken en Sarre, ville proche
de la frontière française.
HISTOIRE DU FESTIVAL
Depuis 40
ans, le festival Max Ophüls Preis se consacre à la promotion de jeunes talents
du cinéma issu d’Allemagne, d’Autriche, de Suisse et du Luxembourg. Il s’inscrit
alors comme l’un des festivals les plus notoires pour les jeunes cinéastes du
monde germanophones.
Le film en
tant que forme narrative artistique audiovisuelle est au cœur de l’événement. Du
fait de son nom, le festival ressent le devoir de se rattacher au passé cinématographique
de la ville, mais aussi de traiter de sujets pertinents sur le plan politique
et social. Le réalisateur Max Ophüls originaire de Sarrebruck compte comme l’un
des plus grands réalisateur européens du 20ème siècle. Issu d’une
famille juive, Max Oppenheimer fuit le
national-socialisme en 1933 et trouve refuge en France puis aux Etats-Unis. Il
reviendra en Europe dans les 1950.
À
l’initiative de Michael Beckert, Wilfried Dittmar et Albrecht Stuby, la première
édition du festival Max Ophüls Preis a eu lieu en 1980. À cette époque, le
festival, dirigé par Albrecht Stuby jusqu’en 1990, commence avec 700
spectateurs. A ce jour, le public et le nombre de films soumis n’ont cessé de
croître.
TREMPLIN PROFESSIONNEL
La
participation au festival représente une étape importante dans l’avenir
professionnel des jeunes réalisatrices et réalisateurs dont les premiers,
deuxièmes et troisièmes longs métrages sont admis au festival. Non seulement ils
y rencontrent un public sarrois passionné et critique, mais également de nombreux
représentants de l’industrie. Cette mis en réseau est d’ailleurs l’un des
objectif principal du Festival au sein d’une ambiance décontracté. Ce sont plus de 60 participants qui concourent
dans différentes catégories : long métrage, documentaire, court et moyen
métrage.
L’objectif
du prix Max Ophüls est donc d’offrir un regard à la fois multiple et ciblé sur
le jeune cinéma germanophones et de fournir à ces apprentis cinéastes une rampe
de lancement pour leur carrière. D’Andreas Dresen à Barbara Albert, de
Christian Petzold à Florian Henckel von Donnersmarck, de Detlev Buck à Sandra
Nettelbeck – en 40 ans d’histoire du festival, d’innombrables talents ont lancé
des carrières remarquables.
Le festival propose
régulièrement un vaste programme de soutien ; mais également des accents
historiques, la participation d’invités d’honneur, un vaste programme de
discussions, d’ateliers et d’événements de réseautage ainsi que le traditionnel
club du festival « Lolas Bistro » complètent la semaine, qui est
peut-être le lieu de rencontre le plus intense pour la jeune scène
cinématographique germanophone.
RECOMPENSE
Les films
sont récompensés dans les catégories suivantes :
Bester
Spielfilm
Beste Regie
Fritz-Raff-Frehbuchpreis
Max Ophüls Preis für den Gesellschaftlich Relevanten Film
Preis der Jugendjury
Preis der Ökumenischen Jury
Publikumspreis Spielfilm
Bester Schauspielnachwuchs
Bester Schauspielnachwuchs
Bester Dokumentarfilm
Publikumspreis dokumentarfilm
Beste Musik in einem dokumentarfilm
Bester mittellanger film
Publikumspreis mittellanger film
Bester kurzfilm
Publikumspreis kurzfilm
Pour plus d’information, vous pouvez consulter le site officiel du festival
Titre français: 3 jours à Quiberon Réalisatrice: Emily Atef Année: 2018 Avec: Marie Bäumer, Birgit Minichmayr, Charly Hübner, Robert Gwisdek
LE FILM
Un retour sur le séjour de Romy Schneider à Quiberon en 1981 au cours duquel elle accepte de passer quelques jours avec le photographe Robert Lebeck et le journaliste Michael Jürgs de la revue allemande « Stern ». Une rencontre éprouvante pour l’actrice qui revient sur l’ensemble de sa carrière tourmentée entre sa vie de mère et d’actrice. Toutefois, elle trouve une forme d’apaisement dans sa relation affectueuse avec Lebeck.
Le film aborde une toute petite partie de la vie de Romy Schneider, actrice inextricablement liée à la France. D’ailleurs les allemands ne lui avaient pas pardonné sa carrière française et la voyaient toujours comme Sissi. Pour les novices de Romy Schneider, comme moi, il permet d’en apprendre plus sur sa vie. Même s’il ne s’agit pas d’un biopic fidèle à la réalité, il soulève néanmoins, le fait que la vie de l’actrice n’a pas toujours été rose. Ainsi il met en évidence les points noirs de sa vie de femme, mère et actrice. D’ailleurs, au sujet de la fidélité à la réalité, le film divise énormément car certains y voit une fiction indécente qui dénature complètement la vie l’actrice. On lui reproche, entre autre, de surtout montrer Romy en train de fumer, boire et pleurer ce qui n’était apparemment pas le cas. Cela mériterait sans doute de se plonger plus scrupuleusement sur la biographie de cette icône disparue afin de mieux en comprendre les fantaisies et les références à la réalité. Mais comme dis, la réalisatrice ne prétend pas délivrer un biopic ou documentaire, au contraire c’est un portrait fantasmé à partir de documents authentiques. D’autre part, il possède une très belle photographie dans un superbe noir et blanc à travers une mise en scène sobre. Le film dévoile un portrait pudique et déchirant d’une femme torturée par ses choix de mère et d’actrice.
POUR ALLER PLUS LOIN
Les extérieurs ont été tournés à Quiberon, sur les lieux réels, tandis que les intérieurs ont été filmés sur une île de la mer du Nord .
La réalisatrice a eu l’occasion de rencontrer le photographe Robert Lebeck qui lui a fourni toutes les pellicules des photos prises à Quibérons (600 images). Elle a également rencontré le journaliste Micahel Jürgs.
Si le film repose sur une base documentaire, Emily Atef a ajouté une part de fiction. En effet, elle a conservé une partie de l’interview mais en a écrit d’autres. L’amie de Romy qui apparait dans le film est un personnage inventé car l’amie qui était présente à Quiberon ne voulait pas apparaître dans le film. La réalisatrice a donc crée ce personnage d’Hilde, une copine d’enfance avec qui Romy a une intimité profonde qui remonte à l’Autriche.
Titre français: L’homme qui cherche son assassin Réalisateur: Robert Siodmack Année: 1931 Avec: Heinz Rühmann, Lien Deyers, Raimund Janitschek
LE FILM
Cette comédie conte l’histoire d’un homme, Hans Herfort, qui décide de mettre fin à ses jours. Ne pouvant se résoudre à s’exécuter lui-même, il engage un homme pour le faire à sa place. Cependant, alors qu’il ne lui reste que douze heures à vivre, il rencontre une jeune femme… et une nouvelle raison de vivre…
POUR ALLER PLUS LOIN
Initialement, le film dure 98 minutes, malheureusement cette version a été perdue. Désormais c’est une version de 50 minutes que l’on peut regarder.
Le film est basé sur une pièce de théâtre d’Ernst Neubach, elle-même inspirée de l’œuvre de Jules Verne « Les tribulations d’un Chinois en Chine ».
LE FILM: le film est visible ici avec des sous-titres français
Titre français: L’incroyable équipe Réalisateur: Sebastien Grobler Année: 2011 Avec: Daniel Brühl, Thomas Thieme, Kathrin von Steinbung
LE FILM
Basé sur une histoire vraie, le film revient sur l’histoire de Konrad Koch, professeur d’anglais qui introduit le football en Allemagne à la fin du XIXème siècle. Il découvre ce sport lors de son séjour en Angleterre, et décide d’en enseigner les règles à ses élèves afin de renforcer leur esprit d’équipe. Néanmoins, si les élèves sont très réceptifs à ses méthodes pédagogiques ce n’est pas le cas du reste du corps enseignant qui considère ce sport comme « une maladie anglaise ».
Vous êtes vous déjà demandés comment le football était arrivé chez nous ? Personnellement non, pourtant la question n’est pas dénuée de sens. En France, comme en Allemagne, le football figure parmi les sports les plus suivis et fédère énormément lors des grandes compétitions, or à ses débuts il était loin de faire l’unanimité. C’est ce que le réalisateur nous propose de comprendre à travers ce film bon enfant. En effet, le film est classique dans sa forme, avec des situations mélodramatiques et des romances relativement idéalistes. Néanmoins, cela en fait un divertissement ludique. Il nous offre une plongée dans les débuts de l’empire allemand sans être pédant. Il dégage plutôt les grandes lignes permettant de comprendre l’état s’esprit de cette époque de manière générale mais suffisante pour le sujet qu’il traite. Bien que le réalisateur ait fait quelques modifications par rapport à la réalité, cette version donne tout de même une première vision des résistances auxquelles ce sport s’est confronté. Par ailleurs, j’ai aussi trouvé intéressant le parallèle entre le sport et l’apprentissage d’une langue, rappelant qu’il ne s’agit pas simplement d’apprendre des mots et de la grammaire, mais qu’il y a toute une culture qui se cache derrière. Le tout donne un film familial léger. Même si vous n’aimez pas le foot, il saura capter votre attention par sa douceur et sa luminosité.
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Si le film repose sur une histoire vraie, plusieurs faits ont tout de même été modifiés pour le film. Par exemple, le professeure Koch était professeur d’allemand et de langues anciennes et non d’anglais. Il n’a donc pas enseigné les termes footballistiques anglais mais a plutôt tenté de les germaniser.
Le film a reçu cinq nominations lors de la 61ème édition du Deutscher Film Preis sans toutefois remporter de prix. Il était nominé pour le Lola d’or, Lola d’argent, Lola de bronze, Lola de la meilleure photographie, Lola des meilleurs costumes.
Alex Novak, enseignant dans une école primaire vit à Francfort avec sa petite amie top model Carolin. Une vie plutôt tranquille et bien rangée jusqu’au au jour où il découvre que Carolin le trompe avec leur voisin du dessus. Du jour au lendemain, le pauvre Alex se retrouve à la porte et trouve refuge auprès de son amie Nele. Il entame alors la phase post-rupture.
C’est grâce à une amie que j’ai découvert ce film. Il s’agit d’une
comédie assez légère et divertissante avec laquelle on passe simplement
un bon moment. Le film réunie quelques acteurs que vous risquez de
rencontrer plusieurs fois à travers le cinéma allemand. En terme de
langue il est assez facile à suivre et à comprendre, d’autant plus si
vous ajoutez des sous-titres allemands. Un petit cliché m’a fait
sourire. Je trouve toujours amusant de voir comment les français sont
perçus à l’étranger, même si cela tient parfois à des détails.
Dans
le film, le petit ami d’une des protagonistes principales est français.
Naturellement, on le voit rentrer chez lui, une baguette sous le bras.
De plus, un autre détail m’a interpellé que je soupçonne d’alimenter une
vision frivole des français par les étrangers. En effet, le petit ami
français ne voit aucun inconvénient à ce que le meilleur ami de sa
petite amie aille discuter avec elle pendant qu’elle prend sa douche.
Peut
être qu’il est seulement question de relation, de manière de voir les
choses, mais je trouve le fait questionnable. Et ce n’est pas la
première fois qu’un film m’évoque cela, je pense notamment au film
Whatever Works de Woody Allen dans lequel un des personnages qualifie le
ménage à trois de son ex-femme de « sale truc de français ». Les
français seraient-ils perçus comme volage et très ouvert dans les
relations?
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
Il se peut que vous ayez déjà aperçu l’actrice Sibel Kelili. Elle incarnait Shae dans la série Game of Thrones de la saison 1 à 4.
What a man est le premier long métrage réalisé, produit et écrit par l’acteur Matthias Schweighoffer qui comme je l’avais évoqué avec Vaterfreuden est un habitué des comédies allemandes.
Le scénario est en partie basé sur les propres expériences de l’acteur et réalisateur. Il s’est entouré du scénariste muchinois Michael Gutmann, ainsi que de Doron Wisotzky pour développer son idée. Pendant la phase d’écriture, Schweighöfer aurait dit à Wisotzky « Hau mal deine Beziehung auf den Tisch, ich hau meine auf den Tisch „ (Mettez votre relation sur la table, je mettrai la mienne sur la table).
Réalisatrice: Lisa Miller Année: 2018 Avec: Nadine Sauter, Heidi Walcher, Volkram Zschiesche
LE FILM
Il en résulte un film peu conventionnel où l’on suit le parcours de Toni, une jeune femme fraîchement diplômée. Toni a étudié et vit à Berlin. Malgré ses diplômes et plusieurs stages, elle ne parvient pas à trouver du travail. Pour des problèmes d’héritage elle retourne dans son village natal, en Bavière. Elle y reste quelque temps, trouve un travail de reportrice locale pour lequel elle est surqualifiée. Là-bas, elle rencontre Rosa, avec qui elle passe un été mouvementé avant d’être rattrapé par des questions existentielles.
Landrauschen que l’on peut qualifier de « Heimatfilm » est un véritable coup de cœur du Festival Max Ophüls Preis 2018, c’est pourquoi j’avais très envie de partager cette belle découverte. L’histoire nous plonge dans l’atmosphère authentique d’un village bavarois avec ses personnalités atypiques, son dialecte (d’ailleurs ces passages sont sous-titrés en allemand, « Hochdeutsch »), et ses us et coutumes. Si l’affiche possède un aspect très kitch, pas très reluisant, en revanche l’histoire, elle, n’a rien de kitsch. On suit avec délectation le retour, dans son village natal, de cette jeune femme en proie à une crise existentielle. Une confrontation s’établit entre la vie urbaine et rurale dans un esprit burlesque, sans pour autant s’enliser dans les stéréotypes. Une comédie satirique qui fait sourire et réfléchir ; et une première œuvre prometteuse pour la réalisatrice.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
La réalisatrice s’est inspirée de la pièce de théâtre « Scherz, Satire, Ironie und tiefere Bedeutung » de Christian Dietrich Grabbe.
SITE OFFICIEL: Pour plus d’information vous pouvez visitez le site officiel du film.
Réalisateur: Jakob Lass Année: 2016 Avec: Franz Gorowski, Lana Cooper, Ey-Katrin Weiss
LE FILM
Une comédie romantique peu conventionnelle dans laquelle une cuisinière à l’énergie débordante rencontre un masseur introverti. Il en résulte une rencontre singulière entre deux personnalités contradictoire dans les arrière-cuisines d’un hôtel de luxe à travers des dialogues improvisés et des scènes cocasses.
Après avoir vu Transit dans lequel joue Franz Rogowski, j’ai découvert Love Steak où l’on retrouve l’acteur. Film très curieux, dont je souhaitais faire part du fait de sa singularité. Tout d’abord, ce sont l’affiche et le titre qui m’ont profondément intriguée. On conçoit vite qu’il ne s’agit pas d’un film très conventionnel, et c’est effectivement le cas. Il en résulte une œuvre énergique grâce à ce duo que tout oppose mais que ne manque pas d’hardiesse. Le réalisateur a laissé beaucoup de moments d’improvisation aux acteurs et cela se ressent. Les scènes semblent plus authentiques. Il s’agit d’un film détonnant à expérimenter absolument.
POUR ALLER PLUS LOIN
Le film se déroule à l’hôtel Kurhaus Ahrenshoop sur la mer Baltique.
Excepté les deux acteurs principaux et Ey-Katrin Weiss, tous les acteurs sont des employés de l’hôtel.
Le film a été réalisé selon un ensemble de règles appelées FOGMA à l’instar du concept DOGME 95; sans aucune subventions pendant les études du réalisateur au HFF Postdam.
Instant série avec Paula Beer qui joue également dans Transit.
La série s’appelle Bad Banks. Une série germano-luxembourgeoise d’Oliver Kienle réalisé par Christian Schwochow , sorti en 2018. La saison 1 compte 6 épisodes. Et une saison 2 est à venir…
Jana, une jeune banquière ambitieuse se voit renvoyer du Crédit International car elle s’est avérée plus compétente que le fils du PDG. Néanmoins, elle retrouve très vite du travail au sein d’une grande banque allemande de Francfort où elle est prise dans une machination politico-financière…